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quotidiennes XXXIV (14/s22)

_avant la pluie brune [1]
#paris #oublierleprésent

 
 

_une vue / une vie / ordinaire [2]
#montreuil #congéparental

 
 

_l’heure des épreuves
#montreuil #ricordi #ateliercontemporain

 
 

_férié coloré [3]
#montreuil #enfamille #corderie

 
 

_vous êtes ici [4]
#montreuil #lavilleécrit

 
 

_retour à Beaubourg
#paris #centrepompidou

 
 

_rouille doucement
#vincennes

 
 


_Photos : Montreuil, Paris, Vincennes (26 mai-1er juin 2014)
 
_Le projet de GRAINS D’INSTANTS est de remonter le temps en images à partir du 18 avril 2012 où j’ai posté mon premier instantané sur le réseau social Instagram, en reprenant ou en modifiant les légendes et, en suivant son évolution, de voir ce que peut créer ce décalage spatio-temporel. Pour en savoir plus sur cette rubrique, suivez ce lien.

 

écrit ou proposé par Christophe Grossi - @christogrossi
BY-NC-SA (site sous licence Creative Commons BY-NC-SA)
première mise en ligne et dernière modification le lundi 23 novembre 2015


[1« Le FN est traité comme un parti démocratique, Marine Le Pen invitée huit fois chez Pujadas, François Hollande et Jean-Luc Mélenchon six fois. Il y a un malaise Français spécifique, le FN n’est pas démocratique, ses racines sont fascistes et antisémites. » Jean Quatremer aux « Matins de France Culture », le 26 mai 2014.

[2Deux nuits pourries, une dent va percer (Lapetite), Legrand a peur de ne plus être aimé, au parc deux pères parlent de leurs appartements sociaux et de la directrice de l’école qui devrait être remplacée, le jardin en est à sa cinquième semaine, je lis le Manuel d’écriture et de survie de Martin Page.

[3Elle, entre rires et larmes ; lui, entre bouderies et exaltations – ses dessins, quelles couleurs !

[4Réveillé par Legrand à trois heures (changer les draps, de pyjama) et par sa sœur une heure plus tard (la faim). Legrand, Lapetite, chacun son tour. Les deux se lèveront à six.
Le corps lourd est cloué au pieu. Comme un soleil caché par les nuages, toute la matinée on me devinera mais je ne serai pas vraiment réveillé. La sinusite depuis deux jours me rend moins patient.
C. vient de partir à un enterrement à Orléans. C’est l’heure de la sieste. Je m’allonge, tente de dormir, n’y parviens pas. J’allume la tablette et commence à lire Ma mère est lamentable de Julien Boutonnier. Une heure plus tard j’ai lu, écouté, regardé les photos et fait le voyage avec le narrateur-poète, comme tant d’autres fois sur son blog, non pas billet par billet mais d’une traite. L’ensemble est très beau très fort et se tient admirablement bien entre prose et poésie. Les mots sont jetés criés éjaculés ou bien compactés agglomérés. Impressionné de retrouver ce que je connaissais de lui tout en ayant le sentiment de le découvrir, ce qui m’apparaît comme un bon signe. Tout se tient, et la langue, et le rythme, et sa voix – cri maîtrisé mais pas retenu. Je trouve l’ensemble encore plus fort ramassé ainsi, qui se tient en mains, ne nous lâche pas, et loin du blog, un objet / totem / sculpture entre rêve mazamet enf(r)ance du verbe.
C. est parti enterrer une collègue, comme on dit. Et moi je lis le récit d’un fils orphelin de mère qui l’enterre et la déterre dans le même geste, petit Œdipe qui désormais, père à son tour, va sa vie d’homme sans elle, elle qui est partie quand il était encore enfant.