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paparenthèse paparentale #6

samedi 22 mars 2014

D’abord oublier la nuit puis s’astreindre à ignorer les nouvelles du monde, les flux et leur tourbillon de tragédies, le tambour des pushs : haines, corruptions, détournements d’argent, de corps, de confiance, faits divers macabres, crises ; se plier à une certaine hygiène et rester concentré, ne pas écouter les voix neutres qui continuent de relever les compteurs (des vies privées de vie, coupées) tout en assenant info sur info tandis que le nombre des disparus, éjectés, secoués, humiliés,..., enfle, et je ne parle même pas des morts (pour eux jamais de listes précises, ça prendrait trop de temps et combien continueraient de mourir pendant la litanie ? jamais le nom des morts non sauf dans la page nécrologique de la PQR ou quand, avant de n’être plus que des corps sans vie, ceux-là étaient, pour des raisons multiples, connus ou reconnus ou identifiables, jamais de liste non, alors non, sauf quand ces autres meurent seuls ou en petits paquets, jamais la liste, seulement des chiffres pour la masse des anonymes). Certains matins, je rêverais d’entendre que tel journaliste ou reporter aurait été ému, au hasard, station Buzenval, par ce couple d’anonymes qui s’enlaçait, et se mangeait, et se dévorait sur le quai en face mais ça ne marcherait pas (dans les romans d’amour peut-être mais pas là). Car l’amour n’a rien à faire en une d’un quotidien ou dans une revue de presse ni la passion sauf quand elle est tragique. Je comprends, j’ai lu les Grecs et les Latins : si le sang n’avait jamais coulé, s’il n’y avait pas eu ces guerres, ces conflits, ces coucheries, ces incestes, ces meurtres, ces trahisons, ces enfumages, ces descentes aux enfers, la mythologie aujourd’hui serait un grand roman à l’eau de rose, ce qui nuirait profondément à notre volonté de comprendre nos esprits tordus et cesserait d’alimenter le sang noir qui coule en nous à l’envers de nos cris. Je comprends. Je comprends aussi qu’il est question d’amour, souvent, mais il faut que ça gicle, que ça remue, il faut shooter dans la bile à terre pour faire sa vie d’homme, il faut des corps éventrés, il faut le sexe épris du sang, il faut pénétrer la merde pour ne pas ressembler aux personnages du village Playmobil, ceux qu’on place derrière une vitrine pour faire baver les enfants (mais les Playmobil aussi peuvent être scalpés et leurs bras leurs jambes leur tête arrachés, il ne faudrait pas croire que c’est si tranquille que ça une vie de Playmobil). Je comprends mais ce matin je n’en veux pas : aujourd’hui Poutine restera dans sa boîte, l’avion perdu n’avait qu’à ne pas décoller et tout ce que je pourrai lire ou entendre sera à peu près aussi audible qu’une conversation au fond d’un océan. Parce que là, en cet instant, j’ai peur : non pas du monde et de sa folie ordinaire mais d’une toute petite chose, d’un événement insignifiant : j’interviens à une table ronde (cette phrase, quelle horreur !), disons que je vais parler et que je préférerais demander à ma doublure de le faire – mais comme elle ne se presse pas de quitter le pressing, je vais devoir assumer ça.

dimanche 23 mars 2014

Hier après-midi à l’ENS, lors de la table ronde organisée par l’Association Pour l’Autobiographie, parce qu’invité en tant qu’« animateur du site ePagine, libraire et écrivain », j’ai dit à peu près ceci (je raccourcis) :

Toutes mes expériences personnelles et professionnelles, du monde physique au virtuel, sont intimement liées et ont toujours fait sens dans ma vie, le dénominateur commun étant le lire et l’écrire, dans le partage : auprès des auteurs, des éditeurs, des clients, des lecteurs via conseils, recommandations, notes de lecture, chroniques, carnets en ligne ou publications.

Observons d’abord la première peau, la professionnelle : être libraire en magasin implique un rapport étroit à l’autre. Un libraire est un JE reconnaissable par la cité et qui exerce son activité dans un temps donné, aux horaires d’ouverture (son MAINTENANT) et dans son magasin (son ICI). Sur Internet, un libraire n’est pas un JE reconnaissable mais indéfini, voire le résultat d’un algorithme programmé par un informaticien (sauf s’il est un être humain qui tient un blog, signe ses notes de lecture...) ; s’il exerce son activité dans un temps donné tandis que le magasin, lui, est ouvert 24h/24 et 7j/7, son MAINTENANT n’est pas le même que celui des clients et s’il travaille x heures par jour devant son écran qui est son ICI (c’est-à-dire là où il a un matériel informatique, de l’électricité et une connexion à Internet + un bureau et une chaise), cet ICI n’est pas le même que celui des internautes. Si au départ je suis libraire, c’est-à-dire un vendeur en librairie, aujourd’hui, télétravaillant depuis 2009 pour ePagine devant un écran, étant la plupart du temps éloigné physiquement de mes collègues, ignorant qui va lire les notes de lecture, tenir compte de mes recommandations ou télécharger tel ou tel titre, ne sachant pas toujours qui se cache derrière un courriel, un avatar, suis-je encore un libraire ? Chargé d’un site de vente, d’un blog et des réseaux sociaux, ne suis-je pas devenu une sorte d’animateur ou un community manager plutôt qu’un libraire ? Et mes collègues informaticiens ou ceux chargés du service après-vente ne sont-ils pas autant libraires que moi puisque ce sont eux qui créent les programmes qui permettront à un internaute de choisir et télécharger un livre numérique sur le site ou l’aident à lire son fichier sur son ordinateur, sa tablette, sa liseuse ?

Si je regarde à présent la question de l’identité telle qu’elle est posée et du vertige de s’assumer pluriel, je dirai sans doute qu’entre 2009 et 2013, mon activité professionnelle a autant nourri mon activité de création, ma présence sur le web et les réseaux sociaux (ce qu’on appelle « visibilité ») que l’inverse si bien que, tout se mélangeant et se brouillant petit à petit, l’an passé je n’ai plus su qui était qui lorsque je travaillais pour ePagine et lorsque j’écrivais pour moi. Avant cela, j’avais déjà une double identité (au moins) mais c’était beaucoup plus simple : j’étais libraire en magasin ou travaillais pour des éditeurs dans un bureau et j’écrivais chez moi. C’était le même nom, pas tout à fait la même personnalité, et je savais qui était qui, à peu près. Aujourd’hui certaines personnes sont au courant de mon travail pour ePagine, d’autres de mes travaux d’écriture via mon site ou mes publications, quelques-uns ont accès à ces deux facettes de ma personnalité, la plupart des gens n’en connaissent aucune. Mais dans une même journée le JE qui s’exprime est au moins double et pourtant c’est la même personne devant l’écran. D’un côté le JE doit savoir s’effacer derrière le site qu’il anime ou parfois s’affirmer pour montrer que l’internaute n’est pas face à un robot. Quant à l’autre JE, celui qui écrit, c’est sa voix à lui qu’il tente de trouver. Mais qui est le premier JE ? celui qui parle, celui qui a une raison sociale, celui qui écrit ? Et qui est l’autre, l’autre peau ?

Suite à ces dernières questions, j’ai lu l’autre peau et j’ai pu ensuite écouter le sociologue Dominique Cardon s’exprimer sur les différentes formes d’énonciation personnelle développées sur Internet et Christine Genin parler de la mémoire du web via le dépôt légal de la BnF tout en nous donnant des pistes de lectures (essais et réflexions ou romans d’anticipation).

Ce matin, après le marché et avant d’entrer en cuisine, je passe par le bureau de vote, insatisfait d’avoir une fois de plus voté contre et non pour.

Et si le Boeing avait disparu pour toujours ? et s’il n’avait jamais existé ? et si les familles des « disparus » pouvaient faire réapparaître l’avion ? et si la Russie diffusait des selfies en envahissant l’Ukraine ? et si cet homme n’avait pas tué sa mère à coups de barre de fer mais lui avait dit qu’elle ne pouvait pas comprendre son amour impossible pour elle ? et si Jean-Luc Einaudi ou Adolfo Suarez n’étaient pas morts ? et si les journalistes arrêtaient un peu de favoriser la poussée des fascistes ?

Ce soir Lapetite chante pour des ombres qui parfois doivent un peu nous ressembler.

lundi 24 mars 2014

Encore une nuit difficile. Lapetite se réveille toutes les deux heures, parfois même toutes les heures, cherche sa mère et nous, des solutions. Pour l’instant rien ne fonctionne. Les siestes aussi sont compliquées. Nous sommes vidés.

Je repense à la table ronde de samedi organisée par l’APA. Il me faut maintenant rendre le texte de mon intervention, ce qui devrait me prendre une heure tout au plus en temps normal. Là : une semaine, peut-être davantage.

Résultats du premier tour des municipales. À Montreuil, toujours autant le foutoir : il reste cinq listes dont quatre de gauche (pas le PS). Les tentatives de rapprochement ont commencé : marins et sirènes se font de l’œil.

Je me souviens : samedi en quittant les organisateurs et l’ENS, seul, un peu fuyard, un peu mal à l’aise, un peu pressé de rentrer, me sentant coupable d’avoir abandonné C. qui est épuisée avec les deux enfants toute une après-midi (alors que ça s’est bien passé), je me suis retrouvé face au Panthéon et son bonnet blanc – on aurait dit une œuvre de Christo. Je me souviens aussi qu’avant la rencontre à l’ENS, l’APA avait organisé un déjeuner dans un restaurant italien. En face de moi, Philippe Lejeune. J’étais impressionné par cet homme et touché par sa manière de regarder l’autre. Vers la fin du repas, tandis que je parlais de ce carnet en ligne, Corderie, et des notes que je prends pour ma paparenthèse paparentale, j’ai senti que quelque chose le gênait : écrire sur ses enfants est un attentat à leur liberté, me dit-il alors (je cite de mémoire), puisqu’ils ne peuvent pas répondre. Je ne suis pas d’accord, je lui dis : je n’écris pas sur eux mais sur ce que ressent un fils devenu père. Je ne suis pas du côté de l’autobiographie (ni de l’autofiction d’ailleurs). Ce que j’écris est un pas de côté, des déboîtements. Ce que j’écris est filtré. Il n’est pas convaincu, les autres membres de l’APA non plus. J’ai l’impression d’être un monstre. Je garderai cette sensation durant toute la table ronde. Et celle-ci aussi : comme s’ils regrettaient de m’avoir invité. En réécrivant cette note, plus de deux mois plus tard, je comprends mieux pourquoi j’ai fui une fois la table ronde terminée.

Un avion disparaît : dans l’attente de nouvelles, les proches des passagers étaient jusque-là logés dans deux hôtels de Kuala Lumpur, près de l’aéroport ; à l’approche du Grand Prix de Malaisie, ils ont dû quitter leur chambre qui avaient été réservées par des équipes de Formule 1 et leurs supporters. Quelques heures plus tard (dix-sept jours après sa disparition, dix-sept jours après des dizaines de fausses pistes), le Premier ministre malaisien annonce aux mêmes personnes par SMS que l’avion s’est crashé dans l’océan Indien. Ainsi commence leur deuil, devant un téléphone portable. Et la colère monte, gonfle, explose. Des journalistes excités de recueillir des impressions, de vendre leur chagrin en temps réel, se font bastonner par l’une d’elles. Il était temps.

En 1991 (entre The House of Love, INXS, The Charlatans, The Wailers, Joe Jackson, Mano Negra, John Cale ou Pigalle), pour la première et la dernière fois je voyais les Pixies en concert, aux Eurockéennes de Belfort. Nous nous abreuvions déjà depuis plusieurs mois de Bossanova et de Surfer Rosa ; Trompe le Monde était sur le point de sortir en France. Ce soir j’apprends qu’un album studio arrive. Ils n’en avaient pas refait depuis 1991. Vingt-trois ans plus tard, sauraient-ils nous reconnaître ?

mardi 25 mars 2014

Quand Lapetite ne fait pas ses nuits les parents sont défaits tout le jour.

Broken News : Les Français massivement favorables à un remaniement avec blessé léger. L’Ukraine bien partie pour attirer 100.000 spectateurs dans le RER. Les recherches aériennes rallient les accros du jeu. Des traces d’amiante pas évidentes pour un covoitureur. Pourquoi le président chinois regrette-t-il Biarritz ? La pêche au son pique sa crise. Sept millions de morts en 2012 liés aux tests grandeur mature. L’étrange disparition du Salon du livre. Une ramasseuse de balles roule une pelle à un Grizzly. Indochine refuse de signer le pacte de responsabilité. Accord trouvé à l’œil nu pour les paradis fiscaux. Le peloton mondial ne dort pas assez. Rester assis ne compense pas les erreurs avant le second tour. Faut-il boycotter le transfert de Mylène Farmer au PSG ?

Je lis Ceux qui reviennent de Maryline Desbiolles (Seuil/Fiction & Cie, 2014). À nouveau l’Italie et l’arrière-pays niçois au creux du roman mais cette fois, après détour par le cimetière familial, l’auteur nous entraîne en partie à Ugine en Savoie, l’Ugine de la mémoire familiale qu’elle confond souvent avec l’usine, la sortie d’usine. Mais Ugine est aussi une sortie de route. Forcée la sortie, la sortie de vie. Entre morts et vivants, entre chemins et lacets, au milieu de paysages parcourus tant de fois, elle ne dresse pas un arbre mais plutôt un certain portrait familial. Ses phrases sont de plus en plus longues et rythmées. Ses questions justes. Son regard affuté depuis son recueil C’est pourtant pas la guerre, notamment sur ceux qu’on ne voit pas ou ignore. Lire à ce sujet ce qu’elle écrit sur le vigile d’un supermarché à la fin du roman. Je ne reproduis pas le passage ici mais cet autre, sur une tuerie, page qui m’a arrêté très longtemps :

« Une fois que les vingt-cinq coups de feu ont été tirés, qu’ont cessé les détonations, l’épouvantable vacarme, les cris (ont-ils crié ? ont-ils seulement eu le temps de crier ?), rien ne ressemble moins à la paix que l’immobilité et le silence observé par la plus petite des petites filles, la minuscule petite fille cachée sous les jupes de sa mère à l’arrière de la voiture, à tel point que les appareils à détecter le vivant des gendarmes ne la détecteront pas, elle restera ainsi huit heures, aussi immobile que sa mère morte, aussi silencieuse, pas un souffle, elle imite sa mère, elle fait la morte, la minuscule petite fille est un caillou, rien ne pourra lui arriver tant qu’elle restera entre les jambes de sa mère, le loup-garou ne pourra pas l’attraper, l’homme dont les sourcils se rejoignent, l’homme si velu qu’il a des poils jusque dans les paumes et même sous la langue, l’homme-hyène, ma dumba, le mangeur d’hommes en bambara, l’homme-hyène ne pourra pas la dévorer, l’homme aux yeux phosphorescents et rouges comme l’intérieur de sa bouche autour de laquelle s’assemblent les mouches, des étincelles jaillissant de ses mâchoires lorsqu’il les claque, ni le loup-garou ni l’homme-hyène ni, bien plus effrayant que ces deux-là, l’homme semblable aux autres hommes. »

mercredi 26 mars 2014

Broken and broken news : En Europe, la bombe russe en grève déplore le plein de charme du bilan qui s’alourdit tandis que dans le pré le footballeur en sursis fait un travail sur lui-même. En Amérique, tous les accords ne sont pas à vendre. En Asie, le smartphone dépeint les droits humains d’une vilaine vieille. En Afrique, Jean-François Coppé classé catastrophe naturelle. En Océanie, une jeune femme en T-shirt rose prépare une mesure fiscale en se rasant la tête. Sur Twitter, le procès d’une jambe découverte dans un fleuve 100% en ligne. Sur Facebook, il dédie son maillot aux mains vertes. Sur Instagram, des chaussettes recouvrent des pénis. Dans les souterrains, les satellites révèlent la présence de 122 requins. Dans la zone, la situation des bouteilles de vin se dégrade. Dans le monde, on vote toutes les dix minutes pour le prochain vélo volé. Dans les airs, la chanson d’un violeur va être mise aux enchères. Ailleurs, on élargit notre territoire, notre sexe, notre auditoire, notre audience, notre tombe. Chez les morts, on ne lit plus rien, on n’écoute plus les autres, on like ad libitum.

C’est un monde, petit, intense, presque fermé, la vie avec deux enfants en bas âge dont un bébé. Écrire est une forme de résistance. À la fatigue, à la tension, au désœuvrement. À l’abri du monde. Mais je vois bien que ça ne tient pas toujours.

jeudi 27 mars 2014

En quatorze ans, seize familles ont confié la garde de leur(s) enfant(s) (vingt en tout) à une autre dont c’était le métier. Dernièrement, l’Agence régionale de santé a détecté dans la maison une quantité trop importante de radon (un gaz se diluant très facilement à l’air libre et pouvant être dangereux pour la santé lors d’expositions fréquentes et prolongées). La famille a dû être relogée d’urgence et celles qui avaient confié leur(e) enfant(s) vont devoir passer des tests pour savoir s’ils ont été irradiés : en furetant, des spécialistes ont découvert sous la maison des résidus de traitement de minerai d’uranium.

Nos enfants sont des vampires et nous, leurs parents, malgré ce que nous pouvons clamer et afficher partout, nous les laissons faire leur travail de vampirisation. Et puis Lapetite n’y peut rien si elle est un vampire : elle pompe l’énergie de ceux qui pompaient celle de leurs parents avant elle. Une histoire de sang, la filiation, et de Shadocks. La tour Eiffel, qui a 125 ans aujourd’hui, en a vu grimper d’autres.

Je lis cette (dés)information capitale parmi des centaines d’autres du même acabit : le dictateur nord-coréen actuel, qui en a coiffé plus d’un au poteau, serait sur le point d’annoncer à tous les habitants de son pays qu’ils devront désormais avoir la même coupe de cheveux que lui : le Kim Jong style. En regardant des images récentes du bébé joufflu et ridiculement méchant qu’il est, on imagine mal comment skinheads (rasé sur les côtés) et Dick Rivers (cheveux gominés et renversés vers l’arrière) parviendront à faire bon ménage.

Attendre, apprendre à attendre, accepter que ce qui vient d’être commencé ne sera peut-être pas terminé dans la journée, accepter d’y revenir plusieurs fois ou jamais. Profiter de ce moment qui ne se reproduira plus.

Amnesty International vient de publier son rapport annuel sur les condamnations à mort et les exécutions dans le monde. « En 2013, le nombre d’exécutions a augmenté de presque 15 % par rapport à 2012. La Chine mise à part, 778 personnes au moins ont été exécutées dans le monde. Trois pays concentrent presque 80 % de ces cas : l’Iran, l’Irak et l’Arabie saoudite. Malgré quelques reculs au cours de 2013, des progrès ont été constatés dans toutes les régions du monde, plusieurs pays progressant nettement vers l’abolition. La peine de mort est la négation absolue des droits humains. Il s’agit d’un meurtre commis par l’État, avec préméditation et de sang-froid. Ce châtiment cruel, inhumain et dégradant est infligé au nom de la justice. Cette peine viole le droit à la vie inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. »

Après avoir bloqué l’accès à Twitter dans tout le pays, Erdogan, via son gouvernement, bloque l’accès à YouTube trois jours avant les élections municipales en Turquie.

vendredi 28 mars 2014

Les peurs et douleurs de Lapetite, si elles ne sont pas explicites, ne nous sont pas inconnues : tout est affaire de regards, effroyable miroir nous renvoyant à nos cauchemars qui ne sont pas si éloignés que ça des siens.

Je coupe l’accès aux courriels, à la radio je change de station quand c’est l’heure des infos, je ne lis aucun site d’informations, aucun journal. La folie du monde n’entrera pas ici aujourd’hui.

Ce contraste entre l’extrême douceur de Lapetite quand sa main se pose sur la mienne et sa soudaine brutalité, elle qui ne contrôle pas encore ses gestes, me touche.

Ce soir j’envoie à l’APA le texte raboté de ma participation à la table ronde de samedi dernier.


Carnet de notes d’un congé parental d’éducation qui a débuté le 15 février 2014, publication légèrement décalée dans le temps.

 

écrit ou proposé par Christophe Grossi - @christogrossi
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première mise en ligne et dernière modification le lundi 16 juin 2014